Hans Op De Beeck

On Vanishing

Pour inaugurer la nouvelle saison qui marquera en 2026 ses 60 ans d’existence, la galerie Templon propose cet automne un projet inédit avec l’artiste belge Hans Op de Beeck.

Pour la première fois depuis l’ouverture en 2018 de son espace du Grenier-Saint-Lazare, l’artiste a été convié à s’emparer des deux espaces parisiens, avec celui historique du 30 rue Beaubourg.
Alors qu’il vient de clore « Nocturnal Journey », une exposition institutionnelle saluée au Musée royal des beaux-arts d’Anvers, « On Vanishing » présente ici une sélection cohérente de sculptures récentes et nouvelles, d’aquarelles et d’un film d’animation.

En écho à la double signification de « Vanishing » : « disparaître soudainement et entièrement » ou « devenir zéro», Op de Beeck s’intéresse ici à ces éphémères moments lors desquels l’être humain ne devient rien ou personne, abandonnant sa compréhension linguistique, logique et rationnelle du monde pour glisser vers un état de perte de soi et d’intemporalité.

Ses installations sculpturales monumentales, souvent monochromes, qui plongent les visiteurs dans des univers silencieux et introspectifs explorent la temporalité, la mémoire et la condition humaine. Op de Beeck utilise aussi bien l’esthétique minimaliste que la plus ornée pour évoquer des scènes aussi familières que mystérieuses, où l’apparente simplicité de la forme recèle en réalité une richesse émotionnelle et une complexité de références. Ses intérieurs fictifs, ses scènes extérieures, natures mortes et figures humaines en apparence cristallisées dans le temps capturent des moments suspendus, des fragments de vie, qui vivent hors de toute narration linéaire. Cette approche ainsi que son traitement du corps humain et des espaces s’inscrivent dans l’héritage de la sculpture classique et de l’imagerie cinématographique, tout en s’en distançant par des formes d’abstraction dans ses représentations. Contrairement à la statuaire classique et à sa glorification de l’individu ou de la divinité, Op de Beeck s’efforce d’exprimer la nature éphémère de l’existence, en optant pour une forme d’anonymat mélancolique universel.

Cette double exposition s’apparente étrangement à une « Wunderkammer », sorte de cabinet de curiosité est imprégnée de la présence subtile du merveilleux, qui ne relève pas de la fantaisie mais plutôt de la capacité des sculptures à interpréter la réalité et à créer une atmosphère énigmatique et onirique. Les œuvres sculpturales d’Op de Beeck, à la peau douce et veloutée, monochrome, ainsi que son nouveau film d’animation en noir et blanc et ses peintures à l’aquarelle, amplifient la sensation de mondes suspendus dans le temps et l’espace. Le spectateur est invité à participer à une forme de contemplation active, découvrant tour à tour une petite fille assise aux ailes d’ange perdue dans ses pensées, une vitrine classique montrant un quai nocturne avec une grande roue sous un ciel étoilé, ou un énigmatique cavalier grandeur nature avec un petit singe sur l’épaule tenant un parasol au-dessus de sa tête.

La façon dont l’artiste joue avec la perception de l’échelle et de l’atmosphère provoque un décalage, un sentiment d’étrangeté face à des scènes qui sortent de l’ordinaire. Chaque œuvre nous offre le germe d’une autre histoire possible. Avec ses tons gris caractéristiques et une mise en scène bien pensée, Hans Op de Beeck transforme le prosaïque en une expérience presque magique où la simplicité donne naissance à l’inattendu et à un moment d’émerveillement.


Hans Op de Beeck a organisé d’importantes expositions individuelles institutionnelles dans divers lieux de premier plan, notamment : GEM Museum of Contemporary Art, La Haye, Pays-Bas (2004) ; MUHKA Museum of Contemporary Art, Anvers, Belgique (2006) ; Centraal Museum, Utrecht, Pays-Bas (2007) ; Towada Art Center, Japon (2008) ; Smithsonian’s Hirshhorn Museum and Sculpture Garden, Washington, États-Unis (2010) ; Kunstmuseum Thun, Suisse (2011) ; Centro de Arte Caja de Burgos, Espagne (2011) ; Butler Gallery, Kilkenny, Irlande (2012) ; Kunstverein Hanover, Allemagne (2012) ; Tampa Museum of Art, États-Unis (2013) ; Harn Museum of Art, Gainesville, États-Unis (2013) ; FRAC Paca, Marseille, France (2013) ; MIT List Visual Arts Center, Cambridge, États-Unis (2014) ; MOCA Cleveland, États-Unis (2014) ; Sammlung Goetz, Munich, Allemagne (2014) ; Screen Space, Melbourne, Australie (2015) ; Château de Chimay, Belgique (2015) ; Espace 104, Paris, France (2016) ; Kunstmuseum Wolfsburg, Allemagne (2017) ; Fondazione Pino Pascali, Polignano a Mare, Italie (2017) ; Kunstraum Dornbirn, Allemagne (2017) ; Museum Morsbroich, Leverkusen, Allemagne (2017) ; Galleria Continua, Boissy-le-Châtel, France (2018) ; Scheepvaartmuseum, Amsterdam, Pays-Bas (2018) ; Kunsthalle Krems, Krems an der Donau, Autriche (2019) ; Amos Rex Museum, Helsinki, Finlande (2022) ; The Nordic Watercolour Museum, Skärhamn, Suède (2024), The Royal Museum of Fine Arts Antwerp, Anvers, Belgique (2025).

Op de Beeck a participé à de nombreuses expositions collectives dans des institutions telles que : Museo Reina Sofía, Madrid, Espagne ; Scottsdale Museum of Contemporary Art, Arizona, USA ; ZKM, Karlsruhe, Allemagne ; MACRO, Rome, Italie ; Whitechapel Art Gallery, Londres, Royaume-Uni ; MoMA PS1, New York, USA ; Musée national d’art moderne, Centre Pompidou, Paris, France ; Wallraf-Richartz Museum, Cologne, Allemagne ; Hangar Bicocca, Milan, Italie ; Hara Museum of Contemporary Art, Tokyo, Japon ; 21C Museum, Louisville, Kentucky, USA ; The Drawing Center, New York, USA ; Kunsthalle Wien, Vienne, Autriche ; Shanghai Art Museum, Shanghai, Chine ; MAMBA, Buenos Aires, Argentine ; Haus der Kunst, Munich, Allemagne ; Museo d’Arte Moderna di Bologna, Italie ; Kunstmuseum Bonn, Allemagne ; Den Frie Center of Contemporary Art, Copenhague, Danemark ; Musée royal des beaux-arts, Bruxelles, Belgique ; Frankfurter Kunstverein, Francfort-sur-le-Main, Allemagne ; Museum Kunstpalast, Düsseldorf, Allemagne ; Tate Modern, Londres, Royaume-Uni.

Son travail a été présenté lors de manifestations artistiques prestigieuses telles que la Biennale de Venise (Italie), la Biennale de Shanghai (Chine), la Triennale d’Aichi (Japon), la Biennale de Singapour (Singapour), l’Université d’été de l’art à la Tate Modern (Londres, Royaume-Uni), la Biennale de Kochi-Muziris (Inde), Art Basel Miami Beach (États-Unis), Art Basel Unlimited (Bâle, Suisse), la Triennale de Setouchi (Shodoshima, Japon), Sculpture in the Courtyard au musée de l’Ermitage (Saint-Pétersbourg, Russie), la Triennale de Bruges (Belgique), la Biennale de Lyon (France) et bien d’autres événements artistiques internationaux. Petersburg, Russie ; la Triennale de Bruges, Belgique ; la Biennale de Lyon, France, et de nombreux autres événements artistiques internationaux.

Demander une preview

Contact

Ce champ n’est utilisé qu’à des fins de validation et devrait rester inchangé.

L’artiste

Né en 1969, Hans Op de Beeck vit et travaille à Bruxelles, en Belgique. Il réalise de grandes installations, des sculptures, des films, des dessins, des peintures, des photographies et des textes. Au cours des vingt dernières années, Op de Beeck a réalisé de nombreuses installations monumentales "sensorielles" : des espaces tactiles déserts comme un décor vide que le spectateur peut traverser ou dans lequel il peut s'asseoir, des havres sculptés pour l'introspection. Son travail est une réflexion sur notre société et sur les questions universelles de sens et de mortalité qui y résonnent. Il considère l'homme comme un être qui met en scène le monde qui l'entoure de manière tragi-comique. Op de Beeck souhaite avant tout stimuler les sens du spectateur et l'inviter à faire l'expérience de l'image. Il cherche à créer une forme de fiction visuelle qui procure un moment d'émerveillement et de silence.

En voir plus