Jim Dine

Three Ships

« Three Ships » réunit la production des trois dernières années : sculptures monumentales en bronze, séries d’autoportraits intimes, et cinq larges peintures abstraites sur bois.

« I’m always interested when I have an insight into my unconsciousness. »

Jim Dine, 2023

Article

Templon accueille le grand artiste américain Jim Dine, 87 ans, pour la première fois dans l’espace de sa nouvelle galerie de New York, à Chelsea.

Avec « Three Ships », Jim Dine signe un retour spectaculaire dans la ville de ses débuts. Originaire de l’Ohio, il emménage à New York City dès 1958. Il y rencontre ses premiers succès comme pionnier des « happenings » puis se fait remarquer comme un des membres les plus prometteurs du « Pop Art ». S’il a longtemps gardé un atelier à New York, Jim Dine partage aujourd’hui son temps entre Paris, Walla Walla sur la côte ouest des États-Unis et Göttingen en Allemagne. Pour son comeback à New York, Jim Dine a choisi de dévoiler une série d’œuvres inédites, plus inventives que jamais.

 

 

Grâce à un jeu habile d’échelle et de textures, l’exposition met en scène les obsessions de l’artiste : son goût pour la matière et l’outil, l’œuvre d’art comme expression d’un pur processus, l’autoportrait comme symbole de ses doutes, ou la quête sans relâche de la beauté. Jim Dine puise dans ses souvenirs d’enfance – il raconte souvent comment ses premiers émois artistiques ont été façonnés par la quincaillerie familiale – comme dans l’histoire de l’art, avec des hommages discrets à l’antiquité romaine ou à l’expressionnisme allemand. A la fois brute et raffinée, l’exposition affirme la vitalité d’un artiste qui voit en dans le processus de création l’essence même de l’oeuvre.

A l’occasion de l’exposition, Steidl publie un catalogue illustré de 89 pages. Conçu par l’artiste, le catalogue propose une documentation détaillée du processus de sculpture ainsi que plusieurs textes par Anne-Claudie Coric, Jim Dine et Sam Sackeroff.

Au sous-sol de la galerie, il place en dialogue des reliefs sculptés d’outils de 1974, exposés pour la première fois, avec une série d’autoportraits au crayon travaillés depuis la pandémie. A la fois réalistes et intimistes, ces dessins dressent un portrait lucide et juvénile de l’artiste en vieil homme.

L’artiste

Né en 1935 à Cincinnati dans l’Ohio, Jim Dine vit et travaille entre Paris, Göttingen en Allemagne et Walla Walla aux États-Unis. Pionnier du happening et compagnon du Pop Art, il emprunte une voie singulière. Grand expérimentateur de techniques, il travaille le bois, la lithographie, la photographie, le métal, la pierre ou la peinture. L’outil et le processus de création sont aussi cruciaux que l’œuvre achevée. L’artiste explore les thèmes du soi, du corps, de la mémoire à travers une iconographie personnelle composée de cœurs, de veines, de crânes, de Pinocchio et d’outils.

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