Gérard Garouste

Contes ineffables
11 janvier > 26 février, 2014
Paris - Beaubourg


Sélection d'œuvres
Communiqué de Presse -




Trois ans après sa dernière exposition, Gérard Garouste revient à la Galerie Templon avec Contes ineffables. Cette exposition met en scène l’univers des mythes et des contes, privilégié par l’artiste pour évoquer des questions universelles telles que le rapport au temps, aux autres et à la connaissance.

Après s’être plongé dans le Faust de Goethe en 2011, Gérard Garouste choisit cette fois de ne pas se limiter à un seul sujet : tableaux, gouaches et sculptures sont structurés comme un rêve ; leur logique dérive de flux imprévisibles créant un effet de flottement qui forme le thème principal de cette exposition. L’artiste suggère ainsi que la connaissance s’enrichit d’une double lecture, l’une passant par l’entendement et l’autre par l’oeil, exigeant de se laisser guider par l’imagination.

Dans ces « images subliminales » faites de réminiscences et d’associations d’idées, on retrouve pêle-mêle Tintin et Milou de la bande dessinée d’Hergé, le Talmud, les fables de La Fontaine, les contes de la tradition ashkénaze, Don Quichotte, Faust et des références à l’histoire de l’art, Grünewald, Millet, les paysages romantiques …

L’artiste prête aux protagonistes de ses oeuvres les traits de ses proches, mais aussi les siens : dans ses nombreux autoportraits, il devient tour à tour le malade, le héros biblique, ou un mystérieux animal. Ces visions entrent en résonnance avec le témoignage autobiographique du peintre transmis en 2009 dans L’Intranquille : Autoportrait d’un fils, d’un peintre, d’un fou.

Conçu comme une installation, l’accrochage suggère les affinités courant d’une oeuvre à l’autre, de Saint Hubert au Rabbin et l’oiseau, de Jonas à l’Ane au crépuscule ou du Prince Valet aux Cigares du pharaon. L’exposition lie les fragments d’une pensée éclatée. Les Contes ineffables dessinent ainsi un parcours mental qui se dispersera une fois l’exposition terminée.

Né en 1946, Gérard Garouste vit et travaille en Normandie et à Paris. Artiste français parmi les plus populaires de sa génération, il occupe une place singulière dans le paysage artistique international.
Dans les années 1970, époque tournée vers des formes d’expression dites conceptuelles, il fait le choix audacieux d’assumer une peinture figurative, d’apparence classique. Gérard Garouste se nourrit ainsi des maîtres et textes anciens afin de revisiter les grands mythes – La Bible, La Divine Comédie, Gargantua, Don Quichotte. En cela, il est « peut-être le plus moderne de tous », affirme Michel Onfray.
Représenté dans les années 1980 par le grand marchand américain Leo Castelli, il a exposé dans le monde entier (Etats-Unis, Japon, Allemagne, Amérique Latine, Italie) et est présent dans les plus grandes collections publiques, dont celle du Musée national d’art moderne – Centre Georges Pompidou, du Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris, et du Museum Ludwig de Vienne. En 2009 la Villa Médicis à Rome lui a consacré une grande rétrospective, Le Classique et l’Indien. En 2013, le domaine national de Saint-Cloud a accueilli sa sculpture de bronze monumentale Le Défi du Soleil ; l’artiste a également récemment participé à
l’exposition-événement Les aventures de la vérité présentée à la Fondation Maeght.
Un catalogue de 80 pages sera publié à l’occasion de l’exposition à la Galerie Templon, avec des textes de Hortense Lyon.