Claude Viallat

Les échelles de Nîmes

La Galerie Templon, qui travaille avec Claude Viallat depuis 1973, propose de découvrir à Bruxelles un ensemble inédit d’œuvres récentes de l’artiste, Les échelles de Nîmes, qui mettent en valeur un aspect moins connu du travail du fondateur de Supports-Surfaces : les jeux sur le volume et de l’espace, loin de toute représentation conventionnelle de l’accrochage de la peinture.

Vue d’exposition, Les échelles de Nîmes, TEMPLON Bruxelles, 2018
Vue d’exposition, Les échelles de Nîmes, TEMPLON Bruxelles, 2018

Yves Michaud rappelle que Claude Viallat ‘peint souvent des surfaces qui sont en réalité des enveloppes d’espaces mises à plat ou encore développées’. Dans Les échelles de Nîmes, entre le positif et le négatif, les lanières de toile et le vide, la forme en osselet devenue la ‘signature’ si reconnaissable de Claude Viallat n’est plus uniformément peinte. L’artiste revisite le thème de l’échelle, un élément (peinture ou objet, en corde, toile ou gaze) qui travaille la mise en rapport du sol et du mur, largement exploité par le mouvement Supports/Surfaces et notamment par Daniel Dezeuze.

 

Le titre de la série renvoie aux Echelles de Venise réalisées par l’artiste en 1976, moment où le système pictural de Claude Viallat se complexifie : le tissu est morcelé par l’assemblage de tissu d’origines différentes, le support et ses coutures dictent la composition et la structuration de la toile. Créées à Nîmes – où l’artiste est né en 1936 et où il vit et travaille aujourd’hui – les nouvelles oeuvres donnent à voir l’extraordinaire vitalité, la ‘boulimie’ créatrice de l’artiste au travail quotidiennement à son atelier. L’exposition fait une fois de plus la démonstration de l’incroyable capacité de Claude Viallat à se renouveler : à partir de la forme abstraite, toujours identique, qu’il répète depuis cinquante ans dans une démarche continue où le support est déterminant, chaque peinture est singulière.

Sans titre n°044

Détails

L’artiste

Claude Viallat est né en 1936 à Nîmes, où il vit et travaille aujourd’hui. Il est l’un des fondateurs de « Supports/Surfaces » dans les années 1970, mouvement qui appelle à un renouvellement de l’art par la remise en question des matériaux traditionnels. Viallat commence ainsi à travailler sur des bâches industrielles, sur lesquelles il répète à l’infini une même forme abstraite, sorte d’osselet devenu sa signature. Répété au pochoir sur divers supports, ce motif ouvre une réflexion sur le sens du geste créatif et le statut « d’œuvre d’art ».

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