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Kehinde Wiley
PEINTRE DE L’éPOPéE – EXPOSITION PERSONNELLE

Du 10 juillet au 01 novembre 2020
Centre d'art La Malmaison, 47 Boulevard de la Croisette, 06400 Cannes

Du 10 juillet au 1er novembre, le Centre d’Art de la Malmaison sur la Croisette, accueille l’une des stars internationales les plus recherchées d’aujourd’hui, l’américain Kehinde Wiley. À travers plus d’une vingtaine d’œuvres, le Centre d’art la Malmaison dévoile le dessein épique qui anime le travail de l’artiste depuis plus d’une décennie. Puisant son inspiration dans la peinture classique, du Titien à Gainsborough en passant par Van Dyck ou Ingres, Kehinde Wiley propose une perspective unique, politique et esthétique. En choisissant de rendre visible les invisibles de l’histoire, il interroge les spectateurs sur les questions de perception, de pouvoir et d’origine.Depuis 2006, dans le cadre de son projet The World Stage, Kehinde Wiley sillonne le monde, des favelas de Rio aux faubourgs de New Dehli, pour organiser des castings de rue dans des ateliers ad hoc. De ses rencontres impromptues avec ces jeunes noirs ou métisses, hommes ou femmes, naissent des portraits baroques saturés, empreints des vestiges et de la pompe des Grands Maîtres du passé. Kehinde Wiley se veut l’héritier de la longue lignée de portraitistes. Il réinterprète le vocabulaire traditionnel de la peinture, en insuflant puissance et prestige à des jeunes hommes et femmes rarement perçus à travers ce prisme.En se plongeant dans les questions d’identité raciale et sexuelle, la peinture de Kehinde Wiley crée un dialogue inattendu où histoire de l’art et culture noire américaine convergent avec grâce. L’artiste place au premier plan ceux qui ont été historiquement banis des cercles du pouvoir. Son œuvre, politiquement engagée, s’interroge sur les notions de race, de représentation, de privilège et d’excès. Au-delà de l’accusation politique, elle interroge les ressorts de l’histoire et ceux qui en définissent les termes.À travers cette rétrospective exceptionnelle, la première en France, se dessine la tentative de remettre en cause les canons de l’histoire de l’art tout en contribuant à leur construction. Kehinde Wiley nous invite, nous autres européens, à nous réapproprier une peinture dont nous avons, peut-être, oublié la vitalité alors que notre continent connaît une crise d’identité majeure et en constante évolution. Accueillir à Cannes une telle exposition monographique de Kehinde Wiley concrétise l’aspiration internationale de la ville en matière d’art contemporain.