Ben
La théorie de l’ego
Ben, qui collabore avec la Galerie Templon depuis 1970, propose à l’Impasse Beaubourg une nouvelle exposition sur le thème de l’ego, qui réunit rares pièces historiques de l’artiste et travaux inédits récents.
L’ego est un des thèmes de prédilection de Ben, et l’un des axes de ses multiples introspections. L’artiste affirme « Si on me demandait : qu’est-ce que tu apportes de nouveau ? Je répondrais que 80% de mon travail a pour matière la décortication de l’égo. »
S’il considère qu’il n’y a pas d’art sans ego, Ben s’intéresse ici à l’ego comme une matière qui existe chez tout un chacun, prêtre comme anonyme ou artiste : l’ego devient matière scientifique. « L’ego de Ben ne pèse pas plus que votre ego. Seulement il est plus lucide. Il se regarde (…) l’ego est toujours là. Mais il y a des stratégies différentes : il y a l’ego non-ego, il y a l’ego anti-ego » précise-t-il.
La présentation à la galerie, qui associe nouvelles pièces sur l’ego et travaux des années 1960-1977, coïncide avec la publication de l’ouvrage La théorie de l’ego aux éditions Favre.
L’artiste
Né en 1935 à Naples, en Italie, Ben vit et travaille à Nice. Connu à partir de 1959 grâce à son « magasin fourre-tout, lieu de rencontres et d’exposition », Ben est l’un des fondateurs du mouvement Fluxus au début des années 1960 : il affirme que tout est art et que tout est possible en art. Provocateur et novateur mettant la question de l’ego au centre de son travail, il est connu notamment pour ses performances et ses écritures-aphorismes calligraphiques.
