Daniel Dezeuze

Tableaux-valises et dessins

Peut-on rendre compte du trajet d’un voyageur ? Ou d’un vol de papillon ? Daniel Dezeuze convoque Euclide et Lewis Carroll dans une nouvelle exposition ponctuée de tournures topologiques, d’exclamations euclidiennes, et de tableaux-valises.

L’artiste provoque des télescopages entre couleurs et objet, peintures et dessins, entre les oeuvres au sol et celles qui se trouvent au mur. ‘De l’autre côté du miroir’ les tableaux sont valises, les sculptures tableaux et les dessins s’envolent.

Cet accrochage énigmatique et ludique est pensé par l’artiste comme un ‘work in progress dans l’enfance de l’art’. Libéré des pesanteurs et des règles de l’art, Daniel Dezeuze se joue du vide et du plein et utilise le dessin pour prendre de la hauteur et regarder le monde avec légèreté.

Membre fondateur du groupe Supports/Surfaces, Daniel Dezeuze poursuit depuis quarante ans un travail de déconstruction des supports et matériaux traditionnels de la peinture. Très tôt curieux des cultures nomade et extra-européennes, il s’est inscrit dès les années 1960 dans une relecture de l’art américain abstrait ou minimaliste. Imprégné de pratiques artisanales et d’anthropologie, son itinéraire singulier passe par l’expérimentation de matériaux considérés comme pauvres – bois, grillages, filets, tissus – et d’objets détournés.

L’œuvre de Daniel Dezeuze influence aujourd’hui toute une nouvelle génération de peintres américains et fait l’objet d’une redécouverte critique outre – Atlantique.

L’artiste

Né en 1942 à Alès, en France, Daniel Dezeuze est un des membres fondateurs du mouvement Support/Surface dans les années 1970. Son travail s’articule autour de la remise en question de la peinture, de la cimaise et de l’espace. S’appropriant une grande variété de techniques, l’artiste s’est inscrit dans une relecture de l’art américain, abstrait ou minimaliste, tout en expérimentant sans cesse des matériaux considérés comme pauvres tels des filets, grillages, bois, tissus ou métaux.

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