Vincent Corpet

Enfantillages
12 septembre > 21 octobre 1998
Paris - Beaubourg


Sélection d'œuvres
Communiqué de Presse




Vincent Corpet

« Enfantillages »
12 septembre – 21 octobre 1998

« L’art réside dans la conversion du visible en intelligible et inversement. Cela se vérifie en présence d’un dessin ou d’une toile de Corpet ». (1)

    La nouvelle exposition de Vincent Corpet, intitulée « Enfantillages », présente d’une manière ludique et colorée des animaux étranges et amusants à travers sept grandes toiles et un mur de tableaux de petit format.
    Dans ces nouvelles œuvres, l’artiste explore deux problématiques importantes, celle du sujet et celle du formalisme pictural. Le sujet qui est ici donné à voir est une image simple, une représentation d’animaux sur laquelle il est difficile de construire un discours. Ce sujet bête devient prétexte à étudier la deuxième problématique, celle de la multiplicité des possibilités qu’offre le travail pictural à partir d’une seule et même forme.
    Le bêtisier, qui constitue la série des enfantillages, correspond à la réapparition chronologique de formes antérieures peintes dans la série des diptyques réalisés de 1995 à 1997. C’est en ce sens que celles-ci déterminent ici le tout. Le processus pictural est de l’ordre du non-finito, d’un renouveau formel perpétuel. Cette série de tableaux met au jour des animaux saugrenus : un agneau boit un biberon qu’il tient entre ses dents, un hippopotame sourit ou ricane tandis qu’une girafe tire la langue.
    Les sept grands tableaux reprennent l’idée des analogies. Au sein de chacun d’eux surgissent des objets, des fruits, des légumes, des membres humains qui se succèdent dans une logique formelle. Les images se superposent, s’imbriquent et s’engendrent à l’infini jusqu’à recouvrir la quasi totalité de la toile d’où émerge avec drôlerie un ou plusieurs « animaux idiots ».
    L’œuvre de Vincent Corpet procède d’une circularité méthodique. Le travail sur la forme en est l’exemple même ; le processus des analogies est le vecteur de la création et les croisillons de couleurs qui servent à construire l’espace de la toile apparaissent dès 1986.
    Parallèlement à l’exposition à la galerie Daniel Templon, une exposition de photographies de Vincent Corpet sera présentée à la MEP (2) dans trois salles différentes et par trois commissaires, jean-Luc Monterosso, Régis Durand et Jean-Hubert Martin.

(1) Philippe Dagen, catalogue de l’exposition « Vincent Corpet », galerie Charlotte Moser, Manoir de Cologny, Cologny, février 1998
(2) Maison Européenne de la Photographie, 82, rue François Miron, 75004 Paris, du 7 au 11 septembre