Jan Van Imschoot

Les nocturnes des bonnes vivantes

Le peintre flamand Jan Van Imschoot dévoile « Les nocturnes des bonnes vivantes », une nouvelle série flamboyante et jubilatoire, dédiée à son propre panthéon des grandes figures féminines marquantes de l’histoire.

Jan Van Inschoot – Les nocturnes des bonnes vivantes, TEMPLON Paris, 2023
Jan Van Inschoot – Les nocturnes des bonnes vivantes, TEMPLON Paris, 2023

Installées à la manière des séquences d’un film, les toiles au fond noir se succèdent, déclinant visages familiers et personnages plus obscurs : la cinéaste Alice Guy, Madame de Pompadour, Camille Claudel, l’anarchiste Louise Michel, la peintre anversoise Michaelina Wautier ou encore le déserteur travesti Paul Grappe.

Ce récit tout personnel donne à Van Imschoot l’occasion de s’emparer des canons de la peinture. Sur la toile principale de près de 3.5m de long – le même format que le célèbre Déjeuner sur l’herbe de Manet – Van Imschoot combine les symboles, comme Manet en abusait.

Les projecteurs d’Alice Guy campent dans une scène inspirée du Caravage, où les fleurs et le bouveret de Manet côtoient pêle-mêle une raie de Chardin, un panneau solaire et un autoportrait de Van Imschoot. Plus loing, la toile en hommage à Louise Michel représente un bateau du nom de la «Constipation », clin d’œil humoristique au climat politique anarchiste dans lequel a évolué la militante.

Entre ses mains, la peinture devient un terrain de jeux propice à une réflexion sur la relation triangulaire entre ses trois plus grandes passions : l’art, le langage et la vérité. Pour Van Imschoot, la beauté de l’art pictural réside en ce que lui seul peut faire éclater les codes du langage et de la vérité.

Alice Guy au pays des merveilles

Détails

  • Les nocturnes des bonnes vivantes
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L’artiste

Né à Gand en 1963, Jan Van Imschoot vit et travaille en France depuis 2013. Jan Van Imschoot explore les possibilités de la peinture, élaborant une œuvre à forte charge critique et dramatique avec de nombreuses références artistiques, du Tintoret à Luc Tuymans, en passant par Goya ou Matisse. Jan Van Imschoot installe ses personnages, décors et narrations dans les marges de l’Histoire, à coup de perspectives recomposées, de tons forcés, de corps en mouvement et d’un coup de pinceau qu’il qualifie d’ « anarcho-baroque ». Son travail explore les motifs de la liberté, de la censure et de la violence des systèmes politiques ou idéologiques.

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